De la pertinence des petits partis

Lors des dernières élections provinciales, certains ont jeté la faute sur les petits partis pour expliquer le fait que le Parti québécois n’ait pas obtenu une majorité parlementaire.

Néanmoins, l’apparition de formations politiques à l’extérieur des pâturages des partis traditionnels témoigne de la vivacité de notre démocratie qui se tonifie avec l’émergence de positions politiques différentes en chambre.

Le plus grand des petits partis, Québec solidaire, comportant 13 000 membres et ayant doublé sa députation avec l’élection de Françoise David, insuffle un vent de nouveauté sur le paysage politique québécois.  Madame David, femme de convictions, s’est élevée, par sa retenue et sa sagesse, au-dessus de la mêlée lors du débat des chefs –  des qualités qui ont su plaire à un électorat désabusé et rongé par le cynisme.

En science politique, il est admis que les partis aux portes du pouvoir ont une forte tendance à édulcorer leur programmes et à se diriger vers le centre pour séduire le plus d’électeurs possible.

Or, l’avènement de petits partis politiques produit l’effet inverse et tire les débats vers les idées et le contenu plutôt que sur la vieille rhétorique électorale populiste.

C’est ce que le récent scrutin général a démontré : le Parti québécois s’est clairement positionné vers le centre-gauche dès le début de la campagne afin de gruger des « parts de marché » sur la « clientèle » de Québec solidaire.

Par ailleurs, le nouveau gouvernement péquiste s’est empressé d’adopter par décrets des mesures normalement revendiquées par la gauche et s’éloigne ainsi du centre.

Avant de dénigrer les petits partis sur leur rôle de division du vote, il faut considérer leur apport dans notre régime parlementaire majoritaire uninominal à un tour déficient jusqu’au jour où une réforme des institutions démocratiques leur donnera la place qui leur est due.

Six raisons pour détester la Droite

– Parce qu’elle ne pense qu’aux intérêts d’une minorité bourgeoise qu’elle défend sans tenir compte de l’intérêt du plus grand nombre.

– Parce qu’elle se fiche des droits humains lorsque cela permet de faire encaisser un peu plus d’argent à ses amis capitalistes.

– Parce qu’elle use de mensonges, de messages fallacieux et de désinformation afin de conformer la population à ses idées via le contrôle qu’elle détient sur les médias.

– Parce qu’elle contribue aux caisses des partis politiques bourgeois qui détiennent actuellement le pouvoir en Occident et que cela profite aux grandes corporations qui engrangent de plus en plus de profits au détriment du bien collectif.

– Parce qu’elle minimise la détérioration de l’environnement ou dénie carrément la causalité des activités humaines sur le réchauffement climatique ou la pollution de la biosphère.

– Parce qu’elle ne nous promet aucun avenir à long terme à l’exception des bénéfices des grandes corporations jusqu’à la dilapidation totale des richesses de la terre.

La droite est, par définition, la conservation des anciens préceptes sociaux et culturels.  Elle ne vise pas l’avenir, mais le retour en arrière.  Elle est inadéquate devant les méga-problèmes que notre espèce aura à affronter dans l’avenir.

En fait, se proclamer de droite veut dire être complètement dépassé et inconscient des problématiques futures auxquelles fera face l’Humanité.

Voir aussi: La droite est inadéquate

Pour en finir avec la corruption politique

Quelle est la source de toute corruption politique?  Il s’agit, simplement, de l’ingérence d’intérêts particuliers dans la gestion des affaires publiques qui interfère avec les besoins collectifs.

De nos jours, toute tierce organisation peut contribuer à un parti politique même si des règles sur les financements des partis politiques existent.  Il n’est pas très difficile de contourner ces dites lois pour les groupes de pression, notamment en ce qui concerne les entreprises privées, qui demandent à leurs employés de faire des dons déductibles d’impôts aux partis politiques visés avec l’argent de leurs employeurs.

Dans le passé, les grandes banques canadiennes ont fait de généreuses donations à toutes les formations politiques, sauf le Nouveau Parti Démocratique qui refuse toute aide financière des entreprises privées.  Par ailleurs, on sait très bien que les pétrolières appuient monétairement le Parti conservateur du Canada actuellement au pouvoir en dépit de la nouvelle législation fédérale plafonnant le financement privé des partis politiques.

De nombreux scandales sont en liens avec l’implication de compagnies commerciales ou industrielles, particulièrement les commandites qui bénéficiaient aux coffres du Parti libéral du Canada par les contributions politiques des entreprises de publicités impliquées dans l’affaire. 

Afin d’en finir avec la corruption politique, il faudrait repenser totalement le mode de subvention des formations politiques.

Premièrement, on se doit d’interdire toute contribution individuelle, entrepreneuriale, syndicale ou autre et ne permettre que le financement provenant de l’État en rapport aux nombres de voix obtenus lors des élections générales.  Ce serait la seule méthode afin d’assurer l’équité et l’égalité des chances pour tous les partis politiques lors des scrutins. 

Deuxièmement, l’accès aux fonctions politiques devrait être interdit à toute personne siégeant sur un conseil d’administration d’une organisation non-gouvernementale, que cela soit comme député, ministre, secrétaire d’État ou directeur d’entreprise publique.  Même réglementation pour un individu travaillant dans un poste de direction ou ayant des contrats de service ou de production avec une compagnie privée.  De plus, une personne possédant plus de 10% d’une entreprise cotée à la bourse ne pourrait envisager une carrière politique.

La politique se veut la gérance du bien commun et ne doit pas être corrompue par tout agent extérieur, tel qu’il soit.

Ajout: un nouveau parti pourrait recevoir du financement en rapport à son nombre de membres et ensuite, après une élection, se voir attribuer des contributions selon les voix obtenues, comme tous les autres.

Voir aussi:

Corruption libérale

Une loi vide de sens

Liberté et égalité : un éternel paradoxe

En théorie, les valeurs occidentales tentent de réunir la liberté et l’égalité entre les individus.  Ces deux paradigmes ont marqué l’histoire de la philosophie politique moderne avec l’éclosion de deux opposés idéologiques que sont le libéralisme et le courant socialiste.

Mais peut-on faire cohabiter la liberté et l’égalité de façon durable et cohérente ?

Trop de liberté engendre d’importantes inéquités socio-économiques car certaines personnes se démarquent et acquièrent plus de richesses qu’il leur est nécessaire.  Au contraire, trop d’égalité engendre un nivellement vers le bas et tue l’élan d’innovation et de dépassement de soi.

Par exemple, le communisme dictatorial ultra-centralisateur de la défunte URSS n’a pas su résister à la volonté d’émancipation individuelle des citoyens russes et la grande disparité des richesses dans l’actuel États-unis d’Amérique laisse entrevoir de grands bouleversements politiques et sociaux dans les prochaines années, comme le démontre la popularité du candidat démocrate Barack Obama avec son programme pro-social.

Comme un éternel retour de balancier, tout mouvement radical vers l’une ou l’autre de ces extrémités se résulte à plus ou moins long terme par un effet inversement proportionnel en réponse au mécontentement populaire.

Difficile de résoudre ce paradoxe récurrent et ce, surtout, quand le concept de propriété individuelle surclasse les droits humains et que la dictature est souvent la seule alternative à une crise sociale.

L’Histoire sera jonchée de ce va et vient perpétuel jusqu’à l’éveil de conscience de l’Humanité qui la fera entrer, enfin, dans sa maturité sociale. 

La droite est inadéquate

La droite est néfaste à la continuation de l’espèce humaine.  Cette idéologie politique est désormais inadéquate devant le flot de problématiques qui assaillent le genre humain.

Elle défend, au mieux, le statu quo, et, au pire, la prolongation et le renforcement de ce système économique capitaliste qui détruit sur son passage l’équilibre de l’environnement, la justice sociale, l’égalité des chances, l’empathie et la compassion envers nos congénères pour les remplacer par le signe du dollar qui est maintenant devenu la nouvelle idole que tous adulent. 

Le néolibéralisme n’est que la phase ultime de ce régime économique s’apparentant à l’impérialisme, le stade suprême du capitalisme, décrié par Lénine et qui élève chaque homme contre son prochain et chaque nation contre une autre.

La démocratie n’a plus d’effet dans ce contexte car les véritables décisions sont prises au-dessus de la volonté populaire.  Le pouvoir économique transnational domine et l’influence des oligopoles commerciaux atténue les forces publiques.

Les politiciens ne sont que des pantins des hyper-bourgeois.  Ils se prosternent devant leurs seigneurs et lèchent leurs bottes en espérant obtenir leur faveur.  Ils ne sont que des prostitués vendant leurs âmes pour des rétributions monétaires au mépris des revendications populaires.  Il n’est alors pas surprenant que les électeurs se sentent inutiles et dénigrent le monde politique.
 
En plus, on projette les idées de la droite dans les médias contrôlés par les grandes corporations qui nous désinforment des véritables enjeux de notre époque.  Les mensonges sont tellement énormes que le battage médiatique les tourne en vérités.

En fait, on détourne notre attention des véritables parasites sociaux. Ils nous montent les uns contre les autres : la classe moyenne contre les démunis; les prestataires d’aide sociale contre les travailleurs; les syndiqués contre les non-syndiqués car cela sert les objectifs de la droite qui consistent à diviser pour régner tandis que les élites maintiennent leur pouvoir. 

Pendant que l’on se déchire pour des miettes, les nantis se gardent la plus grosse part du gâteau.

À propos de la gauche et de la droite


Plusieurs s’interrogent sur les définitions et les particularités respectives de la gauche et de la droite en sciences politiques.

À la base, ces deux tendances politiques ne représentent pas des idéologies statiques en tant que telles, mais plus des courants socio-politiques dans une société propre. Ainsi, la gauche et la droite peuvent être différentes selon l’époque ou le pays que l’on étudie.

À l’origine, cette terminologie remonte à 1789 en France où l’on demanda aux députés de l’Assemblée Nationale qui étaient favorables à un veto royal de se tenir à droite du président et les opposants de se placer à gauche.

Plus théoriquement, voici ce que Maurice Duverger, expert en droit constitutionnel, dit de la dichotomie gauche-droite dans son Introduction à la politique: “…dans tout groupe social, dans toute communauté humaine, il y a des satisfaits et des insatisfaits: cependant, ce point de départ n’est pas un postulat arbitraire, mais une donnée de l’expérience. La droite et la gauche sont ainsi définies par leurs objectifs: conserver l’ordre existant ou le remplacer.”

Cette définition est sûrement la plus adaptée aux principes de la droite et de la gauche qui met en évidence la relativité de ces concepts.

Dans l’Occident contemporain, la droite représente les intérêts de l’élite économique, c’est-à-dire les propriétaires des entreprises commerciales et industrielles ainsi que les adeptes d’une vision plus conservatrice (famille, travail) et religieuse des valeurs sociétales. De l’autre côté, la gauche est le propre des mouvements sociaux revendicateurs, comme les associations de travailleurs, les groupes communautaires et féministes. En somme, une dialectique opposant ceux qui possèdent beaucoup et ceux qui possèdent peu autant en termes de droits civiques qu’en possession des richesses.

Par contre, la « gauche » au 18e siècle était représentée par les idéologues de la philosophie des Lumières en Europe, ancêtre du libéralisme, qui préconisait les principes de liberté et de responsabilité individuelle en opposition au pouvoir aristocratique qui freinait l’évolution sociale et voulait conserver ses privilèges. Ce dernier pouvoir réactionnaire pouvait alors être évalué comme étant de droite. De nos jours, on sait que les sympathisants de la droite sont les libéraux et qu’ils ont donc migré d’un point à l’autre du spectre politique. Une évolution a alors suivi son cours avec la « prise du pouvoir » de l’idéologie libérale.

Un autre exemple est l’ancienne URSS où les membres de l’élite du Parti communiste étaient des partisans de l’ordre existant, et donc étaient de droite à l’intérieur de leurs frontières, même si dans les pays capitalistes, les idées prônées par ceux-ci étaient considérées comme étant de gauche.

En fait, l’axe gauche-droite demeure une évaluation subjective selon l’observateur et se veut relatif selon le contexte par lequel on regarde les acteurs politiques dans un cadre donné.

Autres textes d’intérêts : Philosophie politique