La nouvelle utopie

Ce texte a été publié dans Métro Montréal le 5 avril 2011

L’autre soir, m’endormant dans les bras de Morphée, un rêve étrange s’empara de moi. Le monde n’était plus ce qu’il est.

Tous roulaient en petites voitures électriques. Des éoliennes pullulaient sur toute la surface du globe, autant sur les océans que sur les continents. D’immenses panneaux solaires couvraient les zones désertiques et on captait l’énergie des mers à l’aide de grandes palmes marémotrices.

Les villes, parsemées d’espaces verts ainsi que de petits plans d’eau, étaient traversées par des lignes de trains électriques tout en étant ceinturées de terres arables. Les dépotoirs n’empilaient plus de déchets. Tout était recyclé, et ce qui ne pouvait l’être était flanqué d’illégalité. L’argent n’existait plus. La communauté fournissait le nécessaire à tout un chacun en échange d’une participation active à la vie et à la prospérité de la cité.

Les politiciens avaient disparu. Comme dans le meilleur de l’antique république athénienne, les fonctions politiques étaient attribuées par tirage au sort. Les lois étaient entérinées par le peuple via des référendums populaires englobant de multiples projets de législation.

Tout à coup, je fus brusquement réveillé par mon réveille-matin et, déçu de ne pouvoir vivre dans ce monde issu d’un tel délire onirique, je bus mon café en regardant, comme toujours, les tristes nouvelles quotidiennes à la télé…

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Les blogueurs influencent-ils les chroniqueurs politiques?

Je suis tombé par hasard sur ce texte de Julius Grey publié dans le Journal de Montréal le 13 octobre 2008, et ce qui m’a sauté aux yeux, c’est la certaine ressemblance du message avec l’un de mes billets paru près de deux semaines plus tôt.

 

Monsieur Grey aurait-il été inspiré par mon billet dans la rédaction de sa chronique?

 

Lisez les deux articles et donnez-moi vos impressions…

Pourquoi « Majorité Silencieuse » ne veut pas débattre?

Le 11 janvier dernier, le blogue Majorité Silencieuse (aujourd’hui LesBleus.qc.ca) pondait un billet attaquant mon article sur la décision du ministre de la Défense, Peter Mackay, d’octroyer à une compagnie américaine un contrat de fabrication de 1 300 camions pour l’armée canadienne.

 

Je ne suis pas nécessairement contre une critique de mes billets, cela est même sain dans un débat libre et ouvert.  Alors, j’ai voulu rétorquer en émettant un commentaire sur ce blogue de droite.  Mais quelle a été ma surprise de constater qu’après une semaine mon commentaire n’a pas été publié.  Pourtant, j’ai envoyé deux courriels au coordonnateur (Marc Nadeau) afin qu’il corrige la situation.  En vain. Il refuse de diffuser ma réplique sur son blogue.

 

Laissez-moi vous dire que cette attitude me laisse amère.  Ce blogue fonce tête baissée contre mon opinion et m’enlève le droit de répondre.  On repassera pour la liberté d’expression et l’honnêteté intellectuelle.

 

Ceci me fait dire : si la droite ne veut pas débattre ouvertement, alors qu’elle se taise.

 

Voici enfin mon commentaire qui a été censuré sur le blogue « Majorité Silencieuse ».  Veuillez noter que j’y vais de mémoire car je n’ai malheureusement pas sauvegardé mon commentaire.

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@Marc Nadeau

 

« Notre bonne gauche – dont Homo politicus est un représentant dans la blogosphère – fait ses choux gras d’une opposition marquée aux affaires militaires, aux dépenses militaires, aux interventions militaires et plus visiblement à la mission canadienne en Afghanistan »

 

Nous ne parlons pas de chars d’assaut ou de lance-missiles ici.  Les camions en question seront utilisés sur les bases canadiennes et pourront servir pour des missions humanitaires ou de l’aide en cas de catastrophes naturelles.

 

« l’entreprise [Navistar] s’est engagée à dépenser l’équivalent du montant total du contrat au Canada au cours des sept prochaines années.  L’acier nécessaire à la fabrication des camions ainsi que les pneus dont ils seront équipés proviendront du Canada […].» 

 

Ne me faites pas rire.  Combien de fois des grandes entreprises ont renié leurs promesses envers les gouvernements? Pensons à GM à Boisbriand ou à Hyundai à Bromont…

 

« Homo politicus souhaiterait que – même si ça coûte plus cher et que les contribuables doivent en payer la note – le gouvernement fasse affaire avec des compagnies canadiennes ou québécoises.  Du bon vieux protectionnisme quoi. »

 

Vous oubliez les effets multiplicateurs.  L’investissement aurait créé des centaines d’emplois chez-nous et ceux-ci auraient créé à leur tour des emplois par ricochet (consommation accrue, emplois secondaires).  De plus, cela aurait permis une rentrée de taxes et d’impôts supplémentaires dans les coffres du gouvernement.  En somme, l’investissement aurait possiblement plus rapporté à l’économie canadienne que ce qu’il a coûté aux contribuables.  Ce geste aurait été plus que pertinent en période de crise économique.

 

 « Premièrement, la gauche est contre les affaires militaires dans les débats publics. »

 

Je me demande bien où vous pêcher cela.  Au contraire, la gauche veut qu’il y ait un débat public sur les affaires militaires et l’occupation en Afghanistan.  À vrai dire, on n’a pas demandé son avis à la population et on nous a imposé cette guerre futile.

 

 « Deuxièmement, ce n’est pas Peter MacKay qui lèche les bottes des Américains.  Ce sont plutôt nos bons gauchistes qui sont prêts à toutes les bassesses pour faire la promotion de leur agenda incohérent et protectionniste, tout en ramassant quelques dollars de cotisations syndicales au passage. »

 

Alors Barack Obama doit être un satané gauchiste pour sa volonté de favoriser plus la syndicalisation des travailleurs américains et de pencher vers un protectionnisme accru.

 

Ne vous en déplaise, le protectionnisme est une réponse classique à une crise économique et cela est véridique autant pour les individus, les entreprises que les États.  Lors d’une situation économique difficile, on favorise ses proches, ses travailleurs ou ses concitoyens. On se replie pour mieux investir et l’on évite la sous-traitance pour effectuer ses travaux à l’interne.

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Bon, voilà un gain pour la liberté d’expression!

À vos marques…

TEXTE DE PRÉSENTATION DE JIMMY ST-GELAIS SUR LES 7 DU QUÉBEC

C’est avec enthousiasme que j’ai accepté l’offre qui m’était donnée de participer à ce nouveau blogue collectif « Les 7 du Québec» qui constituera un marathon de billets quotidiens touchant à tout ce qui est relié à la politique : économie, écologie, sociologie, philosophie, etc.

Vous avez probablement croisé de l’œil mon nom dans le journal Le Devoir, sur Centpapiers, sur le défunt UHEC ou peut-être sur mon blogue « Pour que Demain soit ».

Mais qui suis-je?

Je suis avant tout un partisan de la justice sociale et de la protection de l’environnement qui a cœur l’avenir de l’humanité.

Lors de mes études secondaires et supérieures reliées à l’urbanisme et aux sciences sociales, j’ai pratiqué le journalisme dans les différents journaux étudiants des institutions d’enseignement que j’ai jadis fréquenté. Au cours des années, j’ai affuté ma plume et aiguisé mon esprit critique afin de dénoncer les incohérences de la société québécoise et mondiale dont nous faisons partie.

Depuis toujours, je m’intéresse à la politique. Au-delà de mes cours suivis en ce domaine, je me suis sans cesse inspiré de plusieurs penseurs politiques et philosophiques qui teintent encore mes écrits : Maurice Duverger, Thomas More, Nietzsche, Étienne de la Boétie, Karl Marx et bien d’autres.

Sur le plan idéologique, on peut me considérer comme un anarcho-syndicaliste ou un libertaire de gauche: rébarbatif à un État trop centralisateur, ennemi du capitalisme monopolistique et des divines lois du marché mercantile, je penche vers une redistribution des richesses équitable par le coopératisme entrepreneurial (autogestion) agrémenté d’un État-arbitre jaugeant les conflits socio-économiques.

Ceci dit, ce blogue collectif connaitra sûrement un vif succès et deviendra indubitablement une référence incontournable de la politique québécoise et canadienne. Ainsi, je serai heureux d’y ajouter mon grain de sel à tous les dimanches !

Alors, à vos marques, prêts, partez!

Nous sommes tous des consommateurs, mais…

Un ami penché un peu à droite m’a récemment lancé la question : tu te positionnes contre la consommation, mais tu es toi-même un consommateur.

Oui, c’est certain, mais il y a une nuance à faire entre surconsommer et consommer de manière responsable.

À moins de vivre dans le fond des bois ou d’être sans-abri, nous sommes tous des consommateurs. Que voulez-vous? Nous n’avons aucune alternative afin de vivre dans la société qui est la nôtre.

Que cela soit pour éviter une pauvreté extrême à nos enfants ou pour leur permettre un environnement social digne de ce nom, nous n’avons guère le choix.

Nous sommes tous des consommateurs dans cette société capitaliste et nous tentons en tant que simples individus d’en tirer le meilleur parti. Mais cela ne veut pas dire de consommer sans tenir compte de nos convictions.

Le livre de Laure Waridel, « Acheter, c’est voter » (voir ce lien), nous démontre qu’il est possible de consommer et d’influencer l’économie par nos choix de consommation. L’achat de biens ne se limiterait pas seulement à la satisfaction des besoins matériels, mais s’étendrait à des choix politiques et socio-économiques.

En ce sens, dans notre famille, nous limitons notre consommation au maximum. Nous portons souvent les mêmes vêtements durant plusieurs années. Nous faisons appel aux friperies ou aux services communautaires afin de nous habiller. Vous seriez surpris des trouvailles qui s’y cachent.

Nous n’utilisons pas l’une ou l’autre de nos voitures pour nous rendre au dépanneur du coin ou pour des déplacements superflus. Dieu sait que nous aimerions n’avoir qu’une voiture, mais nos emplois et nos horaires ne nous le permettent pas. Cependant, nous entretenons judicieusement les vieilles bagnoles que nous possédons malgré leurs âges afin d’éviter de les changer outrancieusement.

Nous utilisons une tondeuse à gazon écologique et nous n’avons pas de souffleuse à neige. Nous recyclons de façon systématique. Un jardin légumier sur notre propriété nous comble de ses victuailles tout l’été. Nous lavons toujours à l’eau froide. Nous n’avons pas de cellulaire et encore moins de ipod ou d’autres gadgets de ce genre. Nous changeons d’ordinateur aux 7 ou 8 ans et nous prenons soins de les recycler. Nous n’avons qu’une télévision bien ordinaire et la plupart du temps, il n’y a que deux lumières allumées dans la maison en soirée.

Autant vous dire que nous passons pour des « bizarres » dans notre quartier embourgeoisé et hyperconsommateur.

Mais, le plus important, est que nous choisissons le plus possible nos achats en priorisant les produits locaux au lieu de ceux provenant de pays sous-développés.

En plus, nous pensons nous équiper d’un système de compost dès 2009.

Il ne nous manque que les panneaux solaires sur la toiture et une éolienne individuelle lorsque ces technologies seront abordables pour les particuliers.

Tout cela pour dire que l’on peut-être consommateur tout en préservant ses principes, autant que faire se peut dans le contexte socio-économique dans lequel nous évoluons.

La blogosphère n’est qu’un repère de désinformation

Tant qu’à vider mon fiel avant les vacances, allons-y gaiement.

Disons-le tout sec.  La plus grande partie des blogues colporte des messages fallacieux et des idées souvent mensongères, à l’image du pitoyable site Antagoniste.net.

Quelle a été ma surprise en lisant des billets niant l’impact de l’activité humaine sur le réchauffement planétaire!

Sacrement!  Les glaciers arctiques et antarctiques fondent à la vitesse grand « V »! Dans les médias, pourtant contrôlés par les consortiums commerciaux et industriels, ont ne nit pas l’influence de l’Homme sur le climat!  Nous changeons notre environnement.  C’est pourtant clair!  Le smog des grandes villes du monde est visible de l’espace ainsi que la pollution atmosphérique au-dessus de l’Inde et de la Chine! Ceux-ci n’auraient aucun impact sur la biosphère?   Come on!  Un peu de lucidité intellectuelle s’il vous plait!

Nous rentrons naturellement dans une période de hausse des températures, certes, mais ce n’est pas une raison pour mettre le pied sur l’accélérateur!  C’est comme si nous foncions dans un mur en béton avec une voiture et que mettrions encore plus la pédale au plancher en espérant le traverser.

Aussi, on dénigre dans la blogosphère toute alternative de gauche.  Cuba possède le meilleur système de santé au monde et le Venezuela avec Hugo Chavez a permis la construction d’hôpitaux et d’écoles publiques à l’avantage du plus grand nombre, ce qui aurait été impensable sous l’ancienne domination capitaliste autocratique en ce pays.  En conséquence, le niveau de vie (IDH) des Vénézuéliens n’a cessé d’augmenter depuis l’accession au pouvoir du président bolivarien.

J’estime que la grande majorité de la blogosphère politique n’est qu’un ramassis de pseudo-penseurs-croyants-s’y-connaître et de vils propagandistes vendus aux intérêts des grands prêtres néolibéraux qui tentent de nous faire avaler leurs odieux mensonges.

Vous n’êtes pas d’accord avec mes propos? Allez donc voir ailleurs si j’y suis.

Je suis l’anti-blogueur. Celui qui s’oppose. Celui qui n’en a rien à foutre de votre approbation et qui remet tout en question, parce que la vérité n’est pas celle que l’on souhaite nous faire croire.

L’anti-blogueur

Je suis l’anti-blogueur.

Un blogueur qui vous dit ce que vous ne voulez pas entendre.

Un blogueur qui en a plein son casque de l’inertie politique et des citoyens dormant au gaz.   

Un blogueur qui se torche de son « rating » aux palmarès des blogues ou du nombre de ses visiteurs.

Toujours à contre courant de la pensée dominante. Toujours en furie contre la bêtise humaine de notre époque. Toujours déphasé envers ce que vous entendez dans les médias traditionnels.

En fait, un journaliste-citoyen, qui essaie de mettre en évidence les contractions de nos politiciens ainsi que de nos élites cherchant toujours et encore à nous endormir afin de camoufler leur corruption, leur crasse incompétence et la décadence de leur société mercantile.

Je suis celui qui s’oppose, qui remet tout en question, parce que la vérité n’est pas celle que l’on souhaite nous faire croire.

Les Canadiens de Montréal sont hors séries!

Les Habs viennent de perdre leur dernière partie contre les Flyers et sont par le fait même en vacance technique.  Ils joueront au golf ce printemps.

 

Toutes mes condoléances aux fans qui doivent enterrer leur espoir en le Canadien qui a connu une belle saison mais qui n’a pu conserver la cadence en séries.

 

Mais, pour moi, cette défaite permettra de passer à autre chose. Je commençais à être las des unes des journaux étalant les prouesses de ces joueurs lorsque des sujets beaucoup plus importants auraient mérité de défrayer la une, comme la détérioration de l’environnement, le privé dans la santé, la pauvreté croissante, la centralisation de l’information ou tout autre sujet plus pertinent que ces événements de sportifs de salon qui ne sont pas déterminants dans nos vies.

 

Comme je le citais dans mon billet Du pain et des jeux, le sport professionnel est comparable aux jeux de l’antique Colisée de Rome qui abrutissaient la plèbe romaine en dérivant l’attention de la populace des véritables problèmes. Les gens se laissent prendre dans l’euphorie tandis que les affairistes accroissent leurs profits « par la bande ».

 

J’ai de la difficulté à comprendre la suraffection des québécois envers une équipe qui ne leur rapporte rien personnellement, sauf une poussée d’adrénaline lors des victoires, et qui de plus, ne contient que peu de joueurs québécois.

 

La nation québécoise en est rendue ainsi.  On transporte notre fierté nationale sur une équipe sportive commerciale qui n’a plus rien de québécois et qui nous fait oublier que notre véritable salut réside dans notre seule indépendance collective en tant que nation souveraine.

 

 

 

 

 

Un monde meilleur

Je rêve d’un monde meilleur.

D’un monde où l’argent n’aurait pas d’ascendant sur tout le reste et qui n’avilirait pas tout ce qu’il touche.

D’un monde où la justice sociale et l’équité ne seraient pas que de vains mots écrits sur un bout de papier.

D’un monde où les enfants seraient la première priorité car ils sont l’avenir de l’humanité.

D’un monde qui agirait en symbiose avec la nature tout en la respectant afin d’assurer la continuation de l’équilibre de la biosphère planétaire.

Mais ce monde n’est malheureusement pas encore à notre portée.

Nous sommes comme des enfants insolents que l’on doit punir.

La terre nous apprendra à la respecter et elle le fera en nous affligeant les pires punitions, comme le ferait tout bon parent. 

Reste à savoir si nous apprendrons…