On change les règles du jeu pour General Motors

L’équipe du président Barack Obama s’apprête à modifier les règles économiques pour sauver GM, ce symbole emblématique du capitalisme américain. 

 

En effet, on propose maintenant de procéder à une « faillite contrôlée » si cet ancien fleuron de l’économie étatsunienne ne parvenait pas à se conformer aux critères imposés par Washington dans son plan d’aide financière.

 

Mais, qu’est-ce dont qu’une faillite contrôlée?  En bref, on scinde la compagnie en deux parties : l’une se retrouverait avec les bons actifs de GM, c’est-à-dire les marques les plus populaires comme Chevrolet, Cadillac; l’autre partie, tant qu’à elle, hériterait des canards boiteux, comme les Hummers, les Saabs ou les Saturns.

 

En somme, la première de ces nouvelles entités ne tomberait pas en banqueroute et continuerait les activités de GM tandis que la deuxième serait dépecée de tous ses actifs, comme cela se produit lors d’une faillite dite « normale ».

  

Dans la foulée, on entrevoit assouplir les règles comptables au pays de l’Oncle Sam.  Dans l’avenir, les entreprises ne devront plus déposer leurs bilans annuels à chaque fin d’année car cette pratique mettrait trop en valeur leurs déboires financiers et gonflerait le manque de confiance des investisseurs.  On cherche ainsi à camoufler la réalité comptable en embellissant accessoirement le tableau.

 

Encore une fois, le capitalisme altère les règles du jeu économique à l’avantage des grandes corporations lorsque celles-ci sont au prise avec des problèmes majeurs de survie.

Cependant, ne vous attendez pas à pouvoir profiter des mêmes passe-droits si vous, le simple citoyen, ne pouvez rencontrer vos obligations financières. Vous ne pouvez payer vos dettes?  Vos créanciers n’hésiteront pas à vous dépouiller de tous vos biens.

 

Bien que les entreprises soient juridiquement des personnes morales comme les êtres humains, vous ne pourrez séparer vos actifs de vos passifs afin d’éviter la faillite comme projette de le faire le gouvernement américain envers GM. 

 

Ce stratagème inspiré du principe du double-standard se limitera aux grands de ce monde dont vous ne faîtes malheureusement pas partie.

 

Source: Corus Nouvelles