La dernière chronique de Nathalie Elgrably dans le Journal de Montréal intitulée « Choisir ses batailles » dévoile encore son parti pris pour le sacro-saint monde des affaires et son animosité envers les véritables causes du réchauffement planétaire.
Maintenant, elle tente de soutenir la position environnementale de Stephen Harper qui a été tant décriée par l’Union européenne et les groupes écologistes. Pourtant, cette semaine, le G8 a réitéré la prédominance des gaz à effet de serre dans la hausse générale des températures. Mais que cela ne tienne : madame Elgrably s’efforce de miner la crédibilité du consensus scientifique qui existe en ce domaine.
Nathalie Elgrably cite l’Oregon Petition qui contiendrait 32 000 signatures de scientifiques opposés à l’idée que les GES sont les principaux moteurs du réchauffement mondial. Un nombre de signatures imposant, certes, mais elle évite de préciser que seulement 2600 de ces signataires sont des chercheurs en sciences physiques (climatologie, océanographie, science de l’environnement, etc.).
En fait, la vaste majorité de ces 32 000 personnes a étudié dans des champs de connaissance n’ayant aucun lien avec l’écologie. Est-ce parce qu’on se prétend « homme de science » que notre opinion est valable dans tous les domaines scientifiques? Un astronome est-il expert en biologie?
De plus, tous les signataires de cette pétition sont américains et donc ne peuvent prétendre représenter l’opinion scientifique mondiale. Aussi, provenant d’un pays qui doute de la théorie de l’évolution, qui dépend des carburants fossiles et se veut le premier consommateur de pétrole, on est en droit de douter de la validité de cette pétition.
Dans sa basse récrimination, cette employée de l’Institut Économique de Montréal (IEDM) se demande pourquoi les médias ne diffusent pas la nouvelle de cette pétition à contre-courant. Peut-être que la raison réside dans le fait que les journalistes savent faire la part des choses et distinguer la puérile propagande aux véridiques constats scientifiques.
L’accord mutuel de mai 2007 de la part de 2500 scientifiques émanant de plus de 130 pays qui ont été réunis précisément pour évaluer l’état du climat de la planète n’a-t-il aucun poids? Ce consensus scientifique a été établi à partir d’un groupe de gens « connaissants leur affaire » et non pas par un ensemble hétéroclite d’individus originaires d’un seul pays avec des compétences variées.
Encore une fois par cette nouvelle chronique, cette économiste néolibérale prouve davantage que sa subjectivité n’a d’égal que son manque de rigueur.
Voir aussi: L’inconsistance de Nathalie Elgrably, La petite démagogue