
Un article du journal « The Guardian » de Grande Bretagne inspiré d’un rapport de l’armée britannique trace un futur perturbé du monde. Cette analyse prospective évoque une paupérisation de la planète, un boom démographique dans les pays sous-développés, une baisse de la natalité en Europe et la prolifération de groupes criminels et terroristes.
On prédit, sans surprise, que l’Inde et la Chine joueront un rôle économique déterminant dans le monde. L’espace devrait se militariser à l’extrême, devenant un atout stratégique incontournable de la géopolitique planétaire. Par ailleurs, la bombe à neutron, éliminant les êtres vivants mais laissant intacte les infrastructures, serait privilégiée face à un accroissement sans précèdent de la population. On estime à 8,5 milliards le nombre d’êtres humains sur la planète en 2035, dont 98% se localiseraient dans les pays en développement.
Les classes moyennes occidentales pourraient aussi se révolter contre les écarts grandissants de la richesse. Elles constitueraient un nouveau prolétariat, tel qu’énoncé par Karl Marx au XIXe siècle, revendiquant une meilleure répartition économique des revenus et du capital.
En 2010, la moitié de la population vivrait dans les centres urbains, et ce chiffre augmenterait à 60% en 2035, exacerbant ainsi les conflits sociaux. Le fossé démographique se fera aussi de plus en plus grand entre les pays du nord et du sud. L’Occident verra sa population vieillir rapidement tandis que dans les pays en développement, le poids de la jeunesse se fera de plus en plus grand. L’agitation politique qui s’en suivrait susciterait la montée de régimes nationalistes et socialistes à travers le tiers-monde en corrélation à l’appauvrissement des habitants.
Les mouvements politiques radicaux ainsi que les factions terroristes s’opposeront au capitalisme global aggravant les inégalités sociales. Des regroupement violents de communistes, d’écologistes et des terroristes musulmans se répandraient à travers le globe dans le but de déstabiliser l’ordre mondial. Ces derniers pourraient même collaborer ensemble, malgré leurs différences idéologiques, afin d’optimiser l’impact de leurs interventions.
Coté environnemental, la fonde de l’Arctique devrait perturber les courants chauds océaniques modifiant le climat, particulièrement en Europe, qui connaîtra une baisse marquée de la température.
Rien de bien rassurant dans ce monde en ébullition. Bien que cette étude ne soit qu’un exercice hypothétique, elle donne tout de même froid dans le dos. Mais le futur n’est pas écrit dans le marbre, il est encore possible de changer les choses. Un meilleur équilibre des revenus et des richesses, des lois strictes en matière de protection de l’environnement et une acceptation des différences des nombreuses cultures dans le monde seraient les premières étapes à suivre afin d’endiguer ce sombre futur.