Cet article a été publié le 11 mars 2022 dans Le Devoir et Le Soleil de Québec

On le sait depuis toujours. Jean Charest rêve de devenir premier ministre du Canada. Il a raté sa chance autrefois, et maintenant le rêve semble à sa portée. Vraiment ?
M. Charest oublie que ce Parti conservateur est un Reform party 2.0 qui n’a plus rien à voir avec le défunt Parti progressiste-conservateur. Plus le temps passe, plus ce parti ressemble au Parti républicain de l’autre côté de la frontière. Il se dirige à droite de la droite comme nous avons pu le voir avec les appuis de certains conservateurs envers le Convoi de la liberté.
Donc, Jean Charest ne se retrouverait pas dans le même parti qu’avant. Ce qui reste du Parti progressiste-conservateur a disparu avec lui lorsqu’il a quitté pour le Parti libéral du Québec. Et Charest n’est pas assez à droite pour diriger ce parti. C’est un conservateur dans la vieille tradition tory, pas un extrémiste religieux et réactionnaire comme l’est la base partisane de l’Ouest du nouveau Parti conservateur… à moins qu’il ne décide d’ouvrir la porte à un contrôle moindre des armes à feu, à la restriction du droit à l’avortement ou même au rétablissement de la peine de mort afin de s’attirer des partisans.
De plus, le dernier chef a justement été désavoué parce qu’il recentrait trop le parti. Un chef Charest ne reviendrait-il pas à la même chose ? Et son passé comme premier ministre du Québec, avec la participation du Québec à la Bourse du carbone et son ancienne étiquette libérale, ne devrait-il pas lui nuire aussi devant les Albertains et l’Ouest conservateur ? Toute cette histoire me semble très improbable…
Good job!
Merci pour ce coup d’œil !