Cet article a paru dans Le Devoir, le 15 février 2016
Les victoires respectives des « outsiders » Donald Trump et de Bernie Sanders aux primaires du New Hampshire – ce petit État de taille démographique relative, mais considéré souvent comme influent lors des élections présidentielles – ont pu surprendre en raison de l’opposition idéologique de ces deux candidats aux clientèles fort différentes.
Ce résultat extrême dans ce laboratoire politique du New Hampshire traduit une nouvelle tendance dans le système bipartite américain à la polarisation des options. Face à un candidat républicain xénophobe et réactionnaire, les électeurs du parti démocrate se sentent poussés à rétablir la balance en favorisant une « Némésis » socialiste située de l’autre côté du spectre politique.
Ce phénomène nous remémore une autre époque, celle de l’Europe d’avant-guerre des années 30, dans laquelle deux idéologies aux antipodes s’affrontaient dans une civilisation en crise sociale et économique en proposant chacune sa solution radicale. Le socialisme et le fascisme étaient alors considérés selon certains penseurs comme des frères ennemis… tout comme Sanders et Trump peuvent l’être aujourd’hui.
Et la montée de la droite extrême, c’est pas juste aux States.
Les parties d’extrême-droite cartonnent en Europe, par exemple.
Image de cela; entendu à la radio aujourd’hui, la fille Le Pen voudrait faire une visite au Québec. Invitée par quelqu’un, peut-être.
J’ai envie de vomir.