Pierre Moreau et l’éducation

Le candidat à la chefferie du Parti libéral du Québec, Pierre Moreau, ne cesse de nous surprendre avec ses positions plus que contestables, surtout en ce qui a trait au domaine de l’éducation.

On le sait, il veut abolir les cégeps, qui constituent pour lui un vecteur sans équivoque dans la faible diplomation universitaire du Québec… mais oblitère l’apport positif de la présence des collèges dans la première place au Canada qu’occupe La Belle Province dans la proportion de diplômés en enseignement supérieur.

Et, de plus, Moreau est le seul des trois candidats qui persiste et signe sur la pertinence de la hausse marquée des droits universitaires suggérée par son mentor, Jean Charest, mais serait aussi favorable à une modulation de ceux-ci selon le programme, comme ses deux adversaires par ailleurs, Raymond Bachand et Philippe Couillard.

Ainsi, les formations en médecine, par exemple, étant plus coûteuses que celles en sciences sociales ou en éducation, les frais y seraient plus élevés. Or, on sait qu’une grille de tarifs selon les programmes se veut inégalitaire, car elle écarte les étudiants issus de familles moins nanties – ce que démontre la récente expérience ontarienne à cet égard.

On ne peut que douter de la volonté de Pierre Moreau de bonifier le bilan de l’éducation au Québec.  De l’un, il détruira le réseau collégial qui fournit un nombre élevé de diplômés en enseignement supérieur et de l’autre, il doublera pratiquement les droits universitaires tout en modulant ces derniers pour certains programmes plus pointus et donc plus rémunérateurs, allant ainsi à contre-sens d’un accès favorisé à l’université et d’une plus grande mobilité entre les classes sociales.

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3 réflexions sur “Pierre Moreau et l’éducation

  1. The Ubbergeek

    « T’en souviens-tu, Godin, astheure que t’es député, t’en souviens-tu de l’homme qui frissonne et qui attend l’autobus du petit matin après son shift de nuit?
    T’en souviens-tu des mal pris qui sont sur le bien-être, de celui qui couche dans la neige, des trop vieux pour travailler qui sont trop jeunes pour la pension, des mille métiers mille misères, l’amiantosé, le cotonisé, le byssinosé, le silicosé, celui qui tousse sa journée, celui qui crache sa vie, celui qui s’arrache les poumons, celui qui râle dans sa cuisine, celui qui se plogue sur sa bonbonne d’oxygène, il n’attend rien d’autre que l’bon dieu vienne le chercher?
    T’en souviens-tu des pousseurs de moppes, des ramasseurs d’urine
    dans les hôpitaux, ceux qui ont deux jobs, une pour la nuit, une pour le jour, pour arriver à se bûcher une paie comme du monde?
    T’en souviens-tu, Godin, qu’il faut rêver aujourd’hui pour savoir ce qu’on fera demain? »

    Gérald Godin (Amir Khadir)

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