Toute cette saga entourant la hausse des droits de scolarité ne nous ramène qu’à une chose : le gouvernement libéral de Jean Charest, représentant les segments les plus âgés de la population ainsi que le monde des affaires, cherche à casser l’émancipation politique des jeunes étudiants.
En effet, ignorer les revendications des travailleurs de demain – en refusant toute véritable négociation – revient à nier leurs droits de citoyen pleins et entiers.
C’est simplement les considérer avec condescendance. C’est les inférioriser en les traitant comme des citoyens de seconde classe.
Mais, surtout, c’est les préparer à un avenir politique dans lequel leurs voix ne compteront guère.
En fait, il s’agit de les formater, de les conditionner, de les modeler à devenir des êtres apolitiques, déconnectés des autres, recroquevillés sur eux-mêmes et incapables de tout mouvement collectif – tout ça pour maintenir la prédominance future des élites… mais à quel prix?
Une démocratie qui ne considère pas sa relève est vouée à disparaître…
Niveau de difficulté de texte selon Scolarius d’Influence Communication : 161 (universitaire)