Droits de scolarité et Plan Nord

Ce texte a été publié dans Métro Montréal le 10 avril 2012

Les libéraux de Charest croient dur comme fer à la pertinence de la hausse des droits de scolarité, tout comme ils mettent leur confiance dans la rentabilité de leur Plan Nord censé rapporter à l’économie québécoise, selon des estimations plus qu’optimistes de la firme Secor, près de 150 milliards de dollars et plus de 20 milliards en revenus fiscaux sur 25 ans.

Or, pourquoi si insister sur l’augmentation des frais universitaires lorsque le Plan Nord rapportera autant d’argent selon les dires du gouvernement?  Un montant qui comblerait aisément ce que les universités ont besoin, et plus encore.

De quoi faire douter de la bonne foi des libéraux en leur propre projet de développement du nord québécois et du bien-fondé de la hausse des droits de scolarité…

Niveau de difficulté de texte selon Scolarius d’Influence Communication : 210 (initié)

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4 réflexions sur “Droits de scolarité et Plan Nord

  1. C’est en effet contradictoire. Les libéraux et l’ADQ (scuse la CAQ…) prétendent que les profits du Plan Nord (profits auxquels je ne crois pas dans le cadre du Plan actuel…), serviront à baisser la dette.

    Cela dit, il y a tellement de moyens possibles pour financer un gel des droits de scolarité qu’il est clair que les libéraux font preuve de mauvaise fois dans ces deux dossiers, comme tu le dis…

  2. sylvainguillemette

    D’autant plus que ces dogmes économiques auxquels on veut palier, sont d’ordre idéologique. Le capitalisme impose des lois que toutes et tous, ne respectent pas.

    Il faut relativiser et comprendre que les intérêts de la majorité laborieuse, sont mis de côté afin de répondre aux intérêts de la minorité propriétaire, et parasitaire. On demande aux créateurs de richesses, de se serrer la ceinture, alors qu’on affirme aux riches, qui se gargarisent de cette richesse créée par le labeur des prolétaires, qu’ils peuvent continuer à se taper des congés d’impôt et diverses autres évasions fiscales, auxquelles les pauvres salariés n’auront point droit.

    On demande aux jeunes de payer davantage pour leurs études, que les riches paient de l’impôt. Quand vient le temps de proposer de véritables solutions révolutionnaires, ppur pallier aux manques budgétaires, le gouvernement laisse tomber la serviette et sort sopn vieux livre poussiéreux de l’ABC du capitalisme. «Faire payer les pauvres et les travailleurs», lit-il…

    Le principe de l’utilisateur payeur ne peut fonctionner que lorsque les revenus sont relativement égaux.

    À titre d’exemple, M. Lauzon proposait de modifier quelque peu les règles de redevance minières et chiffres à l’appui, il démontrait que le Québec pouvait s’y enrichir, ainsi qu’y payer ses dettes et ne rien augmenter du tout, au niveau scolaire ou de la santé.

    Ces solutions sont bien entendu écartées du revers de la main. Ce n’est évidemment pas ce que proposait le «ô» livre du grand kapital…

  3. « Or, pourquoi si insister sur l’augmentation des frais universitaires lorsque le Plan Nord rapportera autant d’argent selon les dires du gouvernement?  »

    Euuuuh…il faudra que les étudiants fassent leur part pour éponger le futur déficit du Plan nord?!? 😉

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