Les nouveaux barbares ne brandissent pas l’épée.
Ils ne massacrent pas leurs adversaires ni ne violent leurs femmes ou déciment leurs progénitures mâles.
Leur opération se veut plus discrète et comment plus lâche.
Bien assis derrière leurs bureaux, accoutrés de vestons haut de gamme avec un étalement de diplômes de marketing sur les murs, ils ont la loi de leur coté et portent en étendard l’effigie du sacré marché.
Ils décident de la vie de millions de gens et rayent d’un trait de crayon leur gagne-pain au nom du profit.
Leurs conquêtes ne se limitent plus au territoire, mais surtout aux richesses et au labeur des masses. Il ne s’agit plus de prendre par la force, mais de manipuler les pensées.
En déferlant insidieusement sur un pays sous le credo du libéralisme économique, ils s’accaparent la force de travail de la population locale à maigre prix autant que les ressources en appelant ça le « progrès ».
Mais, en fait, les nouveaux barbares se soucient peu des conditions de vie de leurs nouveaux sujets.
Ils ne veulent que leurs biens pour agrémenter leurs portes-feuilles d’actions, et ils l’auront.
En fait, le cyberpunk montrent que les cravattes actuellement oui peuvent se soucier un minimum des travailleurs comme les empereurs des sujets, comme Machiavelli pointaient aussi dans ses oeuvres. Au moins par prosaisme; si tu abuse des gens, ils peuvent se rebeller…
Et le cyberpunk encore une fois montre que le ‘wage slave’ peut-être veut autant ou plus la sécurité de ses besoins satisfaits que la liberté… l’ambiguité de Brave Nouveau Monde.
En passant, ironiquement… Howard, le créateur du type dont il y a peinture de lui là par Frazetta et de son monde – Conan; il présentait le barbare comme un idéal actuellement. Conan était peut-être barbare, rude, sans rafinement… Mais des fois, il était plus vrais que les ‘gens des cités’, les ‘civilisés’ décadent et corrompus… Il y a un certain Romatisme nostalgique dans ces classiques de littérature fantasy.
«Et le cyberpunk encore une fois montre que le ‘wage slave’ peut-être veut autant ou plus la sécurité de ses besoins satisfaits que la liberté… l’ambiguité de Brave Nouveau Monde. «
Comme je disais dans mon dernier message: En Grèce et dans plusieurs pays d’Europe, les « wage salves » manifestent contre les coupures imposées par le FMI. La révolte est plus près que tu ne le crois. Les grands décideurs de ce monde font prédominer la logique comptable à la vie réelle des gens.
Et pour l’image, je ne suis pas au courant des idées de son créateur. Mon billet traite d’un sujet actuel et ne doit pas être pris trop au pied de la lettre avec Conan.
« Conan; il présentait le barbare comme un idéal actuellement »
À bien y penser, le modèle de l’homme d’affaire n’est pas vu comme un idéal dans notre société ?
Ma comparaison n’était pas si inadéquate après tout…
J’appuie aussi cette nouvelle analogie. De fait, les financiers ne semblent nullement voir les impacts de leurs décisions. Le fait que des populations entières, comme en Irlande, mais aussi un peu partout dans le monde, voient leurs conditions de vie grandement détériorées parce qu’elles payent pour les délires de ces barbares de la finance, ne semble guère les émouvoir. Ils sont toujours à la recherche de moyens d’augmenter leur capital (souvent fictif) et de récolter ainsi des bonus plus élevés sans se soucier de savoir si leurs actes améliorent ou nuisent à la qualité de vie de leurs concitoyens.
«le modèle de l’homme d’affaire n’est pas vu comme un idéal dans notre société ?»
Moins qu’il y a deux ans, mais encore trop !
« Ils ne veulent que leurs biens pour agrémenter leurs portes-feuilles d’actions, et ils l’auront. »
Un exemple concret, tout près de nous… Le smorgasbord de l’économie québécoise ! Un cycle d’environ 6-7 ans où de petits opportunistes se servent sans gêne…
http://tinyurl.com/2bv43sw
Quoi répondre? Il n’y a rien dans cet article, pas d’argument, ce n’est que sentimental. Qu’est-ce qu’on reproche exactement aux entrepreneurs: de chercher à contrôler les mentalités? Il y a longtemps que la culture se développe en marge de l’élite économique et souvent en opposition à elle. D’accaparer le pouvoir politique? Les sphères politique et économique sont séparées nettement, et toute communication entre elles fortement surveillée par les médias et l’opinion. De désirer un enrichissement rapide, parfois aux dépens de leurs semblables? Mais tous les hommes agissent de cette façon, les pauvres autant que les mieux nantis, et la solution au creusement des inégalités ne réside pas dans la moralisation des possédants, mais dans la définition de lois justes et dans la création d’institutions assez fortes pour réprimer les abus.
C’est un article qui pique, mais qui ne fait pas mal.
@PiLuc
« Il y a longtemps que la culture se développe en marge de l’élite économique et souvent en opposition à elle. »
Pour moi vous n’avez pas lu No Logo. De plus, il est évident que les compagnies via le marketing essaient de créer des modes pseudo-culturelles à l’avantage de leurs ventes de produits, particulièrement chez les jeunes.
« Les sphères politique et économique sont séparées nettement, et toute communication entre elles fortement surveillée par les médias et l’opinion »
Ouais, on a vu ça avec la corruption dans la construction au Québec et les liens avec le PLQ au pouvoir. Il y a aussi la guerre en Irak et les contrats militaires octroyés à Haliburton de Dick Cheney. Et, au sujet des prétendues armes de destruction massive, les médias américains ont bien fait leur travail. Pas du tout contrôler par un agenda politique.
« De désirer un enrichissement rapide, parfois aux dépens de leurs semblables? Mais tous les hommes agissent de cette façon »
Non, c’est faux. Ce n’est pas un absolu. D’autres types de communautés agissent sous d’autres modes plus collectifs. Les amérindiens ou les communautés agricoles comme les Amish…
« la solution au creusement des inégalités ne réside pas dans la moralisation des possédants, mais dans la définition de lois justes et dans la création d’institutions assez fortes pour réprimer les abus. »
Où étais-tu ces 30 dernières années? Le néolibéralisme n’a cessé de creuser l’écart entre les classes sociales et la dernière crise financière a aussi prouvé que les institutions de régulation ont été aussi inefficaces qu’inutiles.
«Qu’est-ce qu’on reproche exactement aux entrepreneurs: de chercher à contrôler les mentalités?»
Moi, je leur reproche d’exploiter, et les besoins d’autrui, via leur labeur, et leur labeur, celui du prolétariat en l’occurrence, et désormais, ces mêmes parasites, que vous nommez entrepreneurs, comme s’il ne s’agissait que d’entreprenariat, et non d’une potentialité de le faire avec un capital préalable, veulent exploiter nos maladies et notre besoin de boire, via la privatisation des services reliés à l’eau. Mais là encore, seuls ceux et celles qui auront le capital préalablement nécessaire, pourront se faire poliment nommer «les entrepreneurs».
Ce sont des parasites, les travailleurs n’ont pas besoin de se faire parasiter, il n’y a là, aucune bonté, mais seulement un opportunisme crasse, relatif au système qui leur permet de l’être. Il faut se débarrasser de ce parasitisme, il faut se débarrasser du système capitaliste, qui permet ce parasitisme. Il faut abolir le salariat et prôner les coopératives.
Et cela n’a rien de sentimental, tout au contraire, c’est rationnel et bien réfléchi, en regard des faits.
«D’accaparer le pouvoir politique? Les sphères politique et économique sont séparées nettement, et toute communication entre elles fortement surveillée par les médias et l’opinion. De désirer un enrichissement rapide, parfois aux dépens de leurs semblables?»
Séparés? Vraiment? Et pourtant, quand je regarde les couches pleines de Péladeau, je ne vois pas cette séparation, et on va même jusqu’à faire passer le budget Bachand pour modéré en quelque sorte.
Non, ils ne sont pas séparés, mais pas du tout, et les classes, et leurs intérêts, créent le corporatisme que l’on observe du côté de l’État, et tant qu’il y aura des classes aux intérêts opposés, il y aura la lutte de classe et la tentative de s’accaparer l’État comme outil pour mater l’adversaire.
«Mais tous les hommes agissent de cette façon, les pauvres autant que les mieux nantis, et la solution au creusement des inégalités ne réside pas dans la moralisation des possédants, mais dans la définition de lois justes et dans la création d’institutions assez fortes pour réprimer les abus.»
Mais cela, par conditionnement, et non par nature humaine. La nature humaine est relative à ses conditionnements, et elle est d’ailleurs différente en cela, d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre.
Le capitalisme est un conditionnement à la division des êtres humains, car ce système économique parasitaire ne partage pas les richesses, et celles-ci servent dans ce système, de carburant pour faire fructifier les pouvoirs, ce que les libertariens appellent les «droits et libertés», d’exploiter les autres en réalité.
Alors bref, après plusieurs générations de conditionnements autres que celui du capitalisme, cette nature humaine changerait, et vos observations n’auraient plus rien d’actualité.
@ Jimmy,
Bon texte! Des barbares, mais des parasites surtout. Il faut les mettre au travail, qu’ils gagnent leur vie eux-mêmes, et non via les misères des autres, des majoritaires soit dit en passant.
Au mois d’avril prochain, j’invite tout le monde à venir manifester sa grogne contre les idées rétrogrades du Tea Party québécois, le RLQ, qui tentera de percer à Montréal. Éric Duhaime y sera, cet agent de la CIA déguisé en sauveur des «méchants syndicats»… Il faut y aller nombreux, leur bloquer la route.
Les membres du RLQ affirment qu’ils n’ont rien en commun avec la droite morale, et qu’ils affichent plutôt une droite économique seulement, mais en réalité, il faut être d’une certaine droite morale pour proposer une droite économique, ça va de soi!
Je ne veux pas répondre à tout, vous me le reprocheriez. Quelques mots seulement.
À Jimmy: Pour moi, et pour vous aussi sans doute, la culture ne se résume pas dans les modes de consommation. La culture, c’est un peu les médias de masse et les postes de télévision à grande écoute, mais c’est aussi les arts, la recherche scientifique, la religion, les coutumes d’un peuple, toutes les productions d’un peuple qui surgissent et s’influencent entre elles. Mon opinion est la suivante: la classe des affaires peut agir sur la surface des choses en dictant, à court et à moyen terme, des habitudes d’achat et des goûts passagers, mais elle est incapable d’agir en profondeur, là où se forment les croyances profondes de la population. Elle n’en sent pas même le besoin: les entrepreneurs contemporains sont heureux de réaliser un profit dans leur domaine d’activités respectif et ne se soucient guère de reproduire le modèle social dont ils figurent parmi les bénéficiaires principaux. Le contraire est vrai parfois: beaucoup de commerçants se procurent les oeuvres d’artistes contemporains dont l’occupation principale est de… dénoncer les commerçants.
À Sylvain: Il y a dans votre message un point très intéressant, avec lequel je suis en désaccord complet, mais il me semble que l’on touche le noeud du sujet. Vous supposez que la nature humaine est malléable, et moi non. Il me semble au contraire qu’elle est remarquablement stable à travers les lieux et les époques, et que les remarques piquantes d’un La Rochefoucauld ou d’un Gracian ont la même validité aujourd’hui que dans leur temps. À tous les âges, les hommes ont été soucieux de différenciation sociale et de loisir ostentatoire, pour reprendre les mots de Veblen, à tous les âges ils se sont préoccupés de sécurité et de promotion sociale. Même dans les sociétés relativement égalitaires au point de vue matériel, la volonté de se distinguer de ses semblables ne disparaît pas et se tourne vers des avantages de nature symbolique, des honneurs et des places, par exemple. Au final, à travers l’histoire, les efforts les mieux intentionnés tentés pour modifier les comportements des hommes n’ont fait que les rendre plus barbares et moins… humains.
Au sujet de la culture populaire et cie, même si c’est un autre sujet… faut pas la snobber, il y a des fois plus de profondeur qu’il y parait. Jeux vidéos par exemple.
Les nouveaux barbares »Ils ne massacrent pas leurs adversaires » écrivez vous M. St-GELAIS
C’est peut être l’idée que Radio-Canada, La presse, le Devoir, le Journal de Montréal etc .. tentent de nous faire croire, mais la réalité dépasse la fiction. Je suis désolé mais je suis la preuve (encore vivante, mais pour combien de temps encore ?) que les 125 dépravés de l’Assemblée nationale du Québec n’ont pas assez de satisfaction avec leur enveloppes brune, nominations partisane incluant des juges, corruption etc… etc… ils se mit à torture et c’est très payant pour les Ti-Namis du patronat, ceux qui engraissent à leur tour cette corruption politique.
Un fonctionnaire de la CSST a falsifié mon diagnostic médical et avec la complaisance de deux mercenaires médicaux au service du crime organisé de l’Assemblée nationale du Québec, on m’a criminellement déclaré : »guéri et apte au travail » et forcé à reprendre mon travail de machiniste en aéronautique à soulever et manipuler des poids allant jusqu’à 125 livres (57 kilos) pendant dix (10) semaines alors que j’avais une rupture discale, lésion grave qui nécessite normalement pour la science médicale une urgence chirurgicale.
Résultat de cette fraude, aggravation, lésion de la moelle épinière et invalidité à vie par de sévères déficits neurologique . Oui cela se passe ici au Québec et c’est une agression et un massacre de la vie, de la santé et de l’intégrité physique par un organisme public qui possède le mandat de d’indemniser et de réparer les lésions professionnelles.
Puisque je dénonce publiquement ces traitements barbares cruels et inhumains qui s’apparentent au crime de torture des grands dictateurs et tyrans de la planète, bien embarrassé ce même État bandit a eu le culot de me condamner à trois mois de prison et à une amende de cinq mille dollars pour me faire taire après m’avoir rendu invalide à vie.
Malheureusement, les 125 dépravés de l’Assemblée nationale du Québec massacrent leurs adversaires par la fraude et la corruption.
Faits et preuves de mes allégations et accusations : http://www.jeangodbout.com/lettres-mortes.html
Jean GODBOUT
Victime d’un crime d’État
Désolé pour vos problèmes. Mais, la référence aux nouveaux barbares correspondait plus aux multinationales qui pillent la planète.
Bonne chance dans votre dossier.