L’argent, voilà ce qui a empêché une conclusion positive et toute aussi vitale pour l’Humanité à la conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique.
D’un côté, les pays occidentaux, plus particulièrement les États-Unis (et aussi le Canada), ont souhaité un accord édulcoré afin de maintenir leur style de vie et leur dépendance au pétrole, ce qu’ils ont finalement obtenu, tandis que de l’autre bord, la Chine, en plein développement accéléré, ne semble désirer aucune entente trop contraignante à son désir d’expansion économique.
Et sur le bas-côté, dindons de la farce, se trouvent les pays en voie de développement (disons plutôt les pays en stagnation), auxquels on a promis 100 milliards de dollars sur 10 ans pour lutter contre les effets du réchauffement, question de se faire bonne conscience, au-lieu d’entreprendre de réelles démarches de réduction des gaz à effet de serre.
Il est évidemment plus profitable de saupoudrer quelques milliards aux principales victimes de ce phénomène environnemental que d’engager une politique internationale astreignante et beaucoup plus onéreuse pouvant nuire à l’activité économique et à l’enrichissement des nations les plus prospères.
Pourtant, on estime que ce montant est nettement insuffisant pour faire face aux répercussions désastreuses qui s’annoncent, comme la montée accélérée du niveau des mers et la migration climatique. Comme toujours, les pays riches se lavent les mains du sort des pays pauvres qui paieront la plus grosse part de la facture du laisser-aller dans le dossier du changement climatique.
À notre ère, tout se ramène aux valeurs pécuniaires. Pour les affairistes et l’élite économique, tous les problèmes peuvent se régler avec l’argent, même le réchauffement climatique, comme si on pouvait donner quelques miséreux milliards de dollars à la planète en guise de compensation!
Mais, dans 100 ans, lorsque la détérioration du système climatique aura atteint un point de non-retour, la race humaine réalisera que tout ce qu’elle croyait jadis important, comme la croissance du PIB, le profit, le « développement » économique, ne sont que peu de choses en rapport à la qualité d’un environnement stable, sain et viable à long terme.
Bon billet Jimmy. Je ne fondais pas de grands espoirs mais, éternel utopiste, je m’attendais à mieux que cette fuite par avant. Reste à voir si les gouvernements, les industriels et les grands financiers poseront tout de même quelques gestes importants avant le sommet de Mexico l’an prochain. D’ici là, Obama devra aller chercher l’appui du Congrès et la Chine devra choisir entre impérialisme débridé ou grande puissance responsable. Gardons espoir tout en continuant la lutte…
«Gardons espoir »
Il n’y a pas grand chose d’autre à faire. Les dirigeants sont bien prêts à lancer des objectifs (50 %, 80 %, qui dit mieux ?), tant que ces objectifs sont éloignés et non contraignants. Malgré les positions décriées de Harper, il mène toujours dans les sondages. Que conclut-il ?
Je garde un peu espoir, surtout parce que je ne m’attendais pas à grand chose. Peu (pour ne pas dire n’importe quoi) est mieux que rien. Mais je ne me fais pas d’illusion. À chaque tempête de neige, le camp des négationnistes gagne du terrain. À chaque année où un désastre potentiellement lié au réchauffement survient (comme Katrina), c’est notre camp qui grossit et les pressions sur les gouvernements qui augmentent. C’est triste à dire, et je ne le souhaite pas, mais sans catastrophes à répétition, j’ai bien peur que les bottines des dirigeants ne suivent pas leurs babines… Et si des catastrophes à répétition survenaient maintenant, c’est qu’il serait trop tard pour éviter des catastrophes encore pires dans 20, 30 50 et 100 ans… Misère…
Cela dit, et là je suis d’accord avec Luto, ce n’est surtout pas le temps de baisser les bras !
Merci Lutopium! Ton billet sur le sujet était intéressant aussi! Le nombre de commentaires le prouve.
Il est à espérer que l’instinct de vie l’emportera lorsque le déclin environnemental nous poussera au bord de la falaise…
Et comme le dit Darwin, il sera nécessaire que des crises climatiques majeures se produisent afin de presser l’Homme d’agir sur son propre environnement. Plusieurs sont comme Thomas, ils veulent voir pour croire, même si en 2009 les preuves s’accumulent, comme la fonte des glaciers arctiques et la montée du niveau de l’océan.
C’est triste de voir à quel point ce sommet là est à côté des vrais problèmes. Ils ont réduit toutes les problématiques écologiques au réchauffement de la planète. Or depuis 10 ans la température globale de la terre ne fait que se refroidir, pourtant les émissions polluantes eux n’ont jamais arrêté d’augmenter. Bref il ne peut pas y avoir une corrélation directe entre température et Co2..
Ils devraient s’attarder aux vrais problèmes, soit la contamination de l’environnement et la gestion des ressources. Mais non à la place on focus uniquement sur un problème hypothétique qui est de moins en moins crédible. Pendant ce temps on perd un temps précieux, nos heures sont comptés…
Hum, les dernières années donnent peut-être cette impression de refroidissement, mais, pourtant, les glaces arctiques ne cessent de s’amincir et de fondre de 2004 à 2008. Cela se voit par satellite:
@ Galilée
Darwin qui communique avec Galilée, c’est quand même surréaliste… 😉
«Ils devraient s’attarder aux vrais problèmes, soit la contamination de l’environnement et la gestion des ressources. »
Ce type d’argument des opposants aux accords de réduction des émissions de CO2 me semble être un faux-fuyant.
La plupart des mesures visant la réduction des émissions de CO2 auraient aussi un impact sur la pollution (ou la contamination de l’environnement) et sur la gestion des ressources : pétrole, utilisation de l’auto, agriculture, etc. Par exemple, les environnementalistes sont contre le développement de l’énergie nucléaire parce qu’elle pollue et épuise les ressources, pas parce qu’elle émet du CO2.
Bref, il n’y a aucune opposition entre la lutte pour la réduction des émissions de CO2 et contre la pollution et pour une meilleure gestion des ressources.
Même combat ?
Cessons de blâmer l’argent.
Ce sont des individus qui ont empêché les résolutions attendues, des gens pour qui d’autres ont voté en croyant dans la démocratie de pacotille qui nous afflige. Des centaines de gens non-élus ont aussi joué un grand rôle effacé.
Dites, manque de vision, manque d’amour, manque de compassion, manque de convivialité car l’argent n’est pas en cause n’étant pas une extension naturelle de l’homme et sa compagne qui peuvent très bien vivre sans argent s’ils le souhaitaient vraiment.
@decembre
Qu’est-ce qui motive l’Humain d’après vous en régime capitaliste? L’amour, l’empathie?
C’est l’argent, l’accumulation du capital. Cela est rendu une obsession pour beaucoup d’entre nous et se reflète au niveau international. L’argent nous dresse les uns contre les autres et une nation contre une autre.
L’argent n’est pas une extension naturelle de l’Homme, mais il est une représentation de ses instincts les plus vils, comme l’avarice et la convoitise.
Jimmy d’abord joyeux noel. Pas d’accord. Largent est une extension du travail de la personne humaine. On ne peut y echapper. Ce sont les vertus de l’homme qui sont en cause, ses (peches ) selon l’église. Si la personne humaine passe l’argent avant ses valeurs humaines tant pis pour elle mais il est erronne de blâmer l’argent. Bon noel
@ Decembre
«L’argent est une extension du travail de la personne humaine»
C’est de moins en moins vrai. Le secteur qui connu la croissance la plus forte depuis 20, voire 30 ans est le secteur financier. Il en est de même pour les avoirs, dont une part croissante provient de placements, souvent de fonds communs, comme ceux des régimes de retraite et de la Caisse de dépôt et de placements.
Les gens dans les pays les moins riches travaillent autant si non plus que dans les pays industrialisés et ils gagnent beaucoup moins d’argent (euphémisme). Jimmy parle d’ailleurs de l’obsession de l’argent et de l’accumulation de capital (les rentes de Keynes…). L’homme amasse de moins en moins d’argent pour consommer, mais de plus en plus pour accumuler, sans contrepartie évidente avec des biens et services, et encore moins avec du travail, et encore moins avec du travail utile !
«À chaque tempête de neige, le camp des négationnistes gagne du terrain. À chaque année où un désastre potentiellement lié au réchauffement survient (comme Katrina), c’est notre camp qui grossit et les pressions sur les gouvernements qui augmentent.»
C’est un vrai problème cette manière de penser chez les deux camps. La climatologie, c’est statistique, c’est seulement sur de longues périodes dans l’ordre d’une trentaine d’années et plus qu’on peut dégager des tendances. Alors qu’il fasse -30 (ce n’est pas arrivé à Montréal depuis 15 ans, en partie à cause de l’ilot de chaleur urbain) ou +30, ce n’est pas dans les évènements individuels qu’on peut confirmer ou infirmer quoi que ce soit.
Distinguons la météorologie du climat, et nous aurons un débat intelligent.