Wal-Mart: quand la justice appuie l’injustice

Difficile à croire.  La Cour suprême du Canada, comme toutes les instances judiciaires avant elle, a cautionné les manœuvres antisyndicalistes de la multinationale Wal-Mart.

Pourtant, il semble évident que la cause de la fermeture de la succursale de Jonquière était basée sur la tentative de syndicalisation des employés. Selon plusieurs, celle-ci était très achalandée et le bassin de clients au rendez-vous car le défunt magasin de Jonquière desservait une population à peu près égale à celui de Chicoutimi qui lui est très rentable.

Il est questionnable que la justice approuve cette fermeture aux motifs douteux, lorsque celle-ci s’est faite en parfaite synchronicité avec la démarche de syndicalisation, tout en connaissant le caractère antisyndical bien connu de Wal-Mart.

Les dirigeants de Wal-Mart doivent bien rire dans leurs barbes parce que, encore une fois, ils ont empêché à leurs « associés » de jouir de leur liberté d’association et d’améliorer leur triste sort.

L’avenir du monde du travail s’annonce-t-il ainsi?  Des conditions ainsi que des rémunérations de travail ramenées aux limites de la décence en superposition au chantage des employeurs en collaboration avec la justice?

Et quel message cela lance-t-il aux compagnies?  Si un syndicat tente de rentrer dans vos murs, vous n’avez qu’à fermer boutique et personne ne vous embêtera!

Ajout: selon certains « experts », cela constitue une victoire pour le mouvement syndical, car désormais les syndicats auront le fardeau de la preuve pour accuser une compagnie de fermeture antisyndicale!  Très logique!  Comment prouver une fermeture de la sorte avec le concours implicite de la compagnie fautive? Bonjour la pensée magique! C’est n’importe quoi!

2 réflexions sur “Wal-Mart: quand la justice appuie l’injustice

  1. Garamond

    Je commence à croire que de se rendre jusqu’en Cour Suprême est devenu un exercice dangereux et inutile. Avis aux intéressés !

  2. Arseno

    C’est peu être simplement la preuve que la Cour Suprême est l’institution la plus corrompue de la législation canadienne.

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