Enfin. L’Action Démocratique du Québec a un chef à la juste mesure de son idéologie politique.
Il était un peu anachronique d’avoir un jeune dans la trentaine à la tête d’une formation politique aussi rétrograde et même réactionnaire à certains égards. Mais c’était là la beauté de la chose : mettre en avant de la scène un petit jeune « premier de classe » pour faire avancer les lubies vétustes d’un parti fondé et dirigé à ses tous débuts par une relique du passé (Jean Allaire, né en 1930).
Bref, on essayait de draper le programme carrément conservateur du parti sous un emballage de nouveauté afin de séduire ainsi que duper un électorat peu conscientisé politiquement.
En fait, un tel parti politique aurait été beaucoup plus cohérent avec un dirigeant dont l’âge réflétait les notions arriérées de l’ADQ. Maintenant, c’est chose faite avec Gilles Taillon.
Désormais, la voix principale de l’ADQ est au diapason de sa plate-forme électorale et les électeurs peuvent enfin voir le vrai visage de ce parti avec son nouveau chef âgé de 64 ans, issu du patronat et imprégné des idées d’une autre époque.
On est loin du sympathique Dumont, fier représentant de la jeunesse et soi-disant porteur d’idées « novatrices », qui faisait écran aux véritables promoteurs et objectifs du parti.
zIl était un peu anachronique d’avoir un jeune dans la trentaine à la tête d’une formation politique aussi rétrograde»
J’aimerais tellement que tu aies raison. Malheureusement, je connais des jeunes qui pensent vraiment comme cela…
«Maintenant, c’est chose faite avec Gilles Taillon.»
Il faut noter que Éric Caire est plus jeune et plus à droite que Taillon.
«On est loin du sympathique Dumont»
J’espère que c’est de l’ironie ! Je connais un Mario qui a failli demander de changer de prénom à cause de lui ! 😉
« Malheureusement, je connais des jeunes qui pensent vraiment comme cela… »
Bah, une minorité qui pense comme papa…
« Il faut noter que Éric Caire est plus jeune et plus à droite que Taillon. »
Si peu. Existe-t-il vraiment une si grande différence idéologique entre les deux? Si oui, il ne s’agit que de quelques degrés dans l’hémisphère droite…
« J’espère que c’est de l’ironie ! Je connais un Mario qui a failli demander de changer de prénom à cause de lui ! »
Il fait avouer que Dumont est un personnage plutôt sympa même si on est pas d’accord avec ses idées. C’était justement sa principale force lors des élections…
Je le soupçonnais à la lecture du billet et votre réponse me ;e confirme : vous souffrez d’âgisme mon cher !
Françoise David (61 ans) donne-t-elle une image trop à droite de QS et devrait-elle démissionner en raison de son âge ? 😉
Taillon à l’ADQ, c’est un pas de plus vers l’oubli….
@Darwin
Vous me décevez. Vous sous-entendez que j’ai une opinion défavorable envers les personnes de 60 ans et plus. Les préjugés envers la race, le sexe, la langue ou l’âge ne sont pas ma tasse de thé et vous devriez le savoir si vous êtes un lecteur assidu de mon blogue. Je ne suis pas comme certains autres blogueurs qui s’abreuvent de ces discriminations.
Mon texte voulait faire un parallèle avec le conservatisme d’antan style Duplessis et le programme de l’ADQ. Les similitudes sont nombreuses et même au niveau du nationalisme car même l’UNion Nationale optait pour une approche plus « autonomiste » en face d’Ottawa.
Si vous ne comprenez pas ce parallèle, il est évident que le sens du billet vous échappe.
Au sujet de votre point concernant Françoise David, je n’y vois pas la pertinence. Elle a toujours été impliquée socialement et son âge ne change rien à l’orientation de QS. On peut être de gauche et avoir 60 ans et plus tout de même!
Mon billet s’attardait à Gilles Taillon, ancien président du conseil du patronat, qui est souvent une organisation freinant le progrès social et s’attaquant aux syndicats, en plein comme le conservatisme des années 40 et 50.
Il ne s’agit en rien d’âgisme.
@ Jimmy
Je pensais qu’en terminant mon petit commentaire avec un clin d’oeil 😉 vous comprendriez que je n’étais pas totalement sérieux. J’avais effectivement de la difficulté à concevoir que vous souffriez de ce mal insidieux.
Mais il est vrai que j’avais de la difficulté à comprendre le sens de ce billet. Votre commentaire sur «la minorité qui pense comme papa» m’a aussi confondu. Vous aviez pourtant écrit des billets lapidaires sur les jeunes libéraux et adéquistes, trouvant leurs propositions même plus à droite que celles de leurs aînés. Je ne comprenais que vous trouviez les jeunes à droite si rares.
Je ne nie pas qu’il y ait une forte corrélation entre les positions politiques et l’âge (Churchill disait : «si on n’est pas à gauche avant 30 ans, c’est qu’on n’a pas de coeur; si on l’est encore après, c’est qu’on n’a pas de tête.»). Mais, oui, je trouvais que le billet mettait trop l’accent sur cet aspect.
En fait, avec vos précisions, je conçois que le plus important dans la description de Gilles Taillon est «issu du patronat et imprégné des idées d’une autre époque.», pas «âgé de 64 ans». Et là, on se rejoint !
@Darwin
Bon, j’ai peut-être mis un peu trop l’accent sur l’affiliation entre âge avancé et conservatisme. Mais, cette affiliation n’est pas totalement infondée comme vous le disiez à propos de la corrélation entre positions politiques et âges.
En rapport aux jeunes adéquistes et libéraux, je crois, comme je le disais précédemment, qu’il s’agit d’une minorité dans la jeunesse québécoise. Évidemment, tous les jeunes ne peuvent être de la même idéologie politique. Mais on sent bien, qu’en général, les jeunes québécois tirent plus vers la gauche que vers la droite…
@ Jimmy
«les jeunes québécois tirent plus vers la gauche que vers la droite»
Sûrement, mais c’est difficile d’en mesurer l’ampleur. En général, et c’était aussi comme cela dans ma jeunesse, les jeunes de gauche sont beaucoup plus visibles et les jeunes de droite plus discrets. Cela peut donner l’impression que la proportion de jeunes de gauche est plus élevée qu’elle ne l’est vraiment.
Mais j’ai bien peur que le groupe le plus important ne soit les désabusés. Si on se fie à la faible participation aux élections, c’est sûrement le cas, mais peut-être que beaucoup de jeunes qui ne votent sont actifs dans des causes sociales ou environnementales, ce qui est aussi de l’action politique. Encore là, les données que j’ai pu consulter (en fait, il existe surtout des études qualitatives, peu ou pas de données quantitatives à ma connaissance) ne permettent pas de conclure là-dessus.
Avec toutes les magouilles actuelles, j’ai surtout peur que le cynisme ne croisse encore et qu’un nombre encore plus grand ne se désintéresse de la politique.
Bonjour,
c’est bon à savoir!
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